Newsletter S'inscrire à notre newsletter

Magazine

TRV: véhicules au gaz, combien de divisions ?

Région Sud Paca

Crédit photo Région Sud Paca

Combien d’autocars au gaz ? Et du coup dans le transport routier de voyageurs (TRV)?

Décarbonation des transports. Le plus optimistes pensent qu’on peut encore y arriver. Reste à savoir par quels moyens..

Ce qui est vrai pour les transports l'est aussi pour d'autres secteurs, celui du logement par exemple. Electrification, développement des renouvelables, baisse de la consommation. Les points communs sont nombreux, en amont. 

Ce que change la transition énergétique.

La transition énergétique joue le carte du rassemblement. Mais dans un second temps, après affectation des ressources. C'est tout le problème. D’ici à 2030, il va falloir produire beaucoup plus de chaleur renouvelable . On le sait. « C’est la raison pour laquelle le gouvernement, qui affiche des objectifs « prudents », prévoit de multiplier par deux la production de biométhane d’ici là , par quatre celle de la géothermie… Il faudra aussi développer massivement les réseaux de chaleur, qui permettent de transporter ces énergies : il faudrait y raccorder chaque année au minimum 300 000 logements, contre 160 000 aujourd’hui », nous indiquent les auteurs d’un article paru dans « Le Monde ».

Par étape pour les transports ?

Parmi les secteurs qui ne pourront pas être totalement électrifiés, figure aussi le secteur des transports; il aura également besoin de gaz renouvelable: c’est déjà fréquemment le cas en urbain, mais aussi, une tendance s’est dessinée ces dernières années en interurbain, comme en témoignent les chiffres publiés récemment par l’Etat (les statistiques 2023 du parc d’autocars en France). 

Avec le recul, il est même curieux que l’on n’est pas commencé par l’interurbain. Le manque d’impulsion ? La filière s’est mise en ordre de marché mais pas partout. Pas à la même vitesse. Les productions de biogaz seraient toutefois aujourd’hui à même d’assurer une relève du diesel. Et s'est développée une vraie filière. Des circuits courts.

Des bus et des cars au gaz

Au 1er janvier 2023, sur 66 2248 autocars en circulation en France, la principale motorisation alternative est le gaz avec 1854 autocars (2,8 %) et les autocars électriques représentent 0,2% du parc (132 véhicules). En accompagnement de cette première décarbonation, le gouvernement estime « qu’il faudrait tripler d’ici à 2030 la production de biocarburants, et notamment de biocarburants produits à partir de résidus de cultures non destinées à l’alimentation pour faire face aux besoins ».

Concernant les standards d’émission de CO2, les étapes sont encore en cours de négociation - on arrive au bout du trilogue à Bruxelles, après le vote au Parlement européen, sur une position très proche de la Commission. En son sein, la commission de l’Environnement, le 24 octobre, les députés se sont prononcés pour un maintien de l’objectif de 100 % de bus neufs zéro émission en 2030, mais en ajoutant la possibilité d’exempter jusqu’en 2035 ceux qui roulent au biométhane. Ce, pour répondre aux inquiétudes formulées par certaines collectivités ayant beaucoup investi dans cette technologie, comme la Région Île de France.

Certains pays ont pesé dans la balance, dont la France.

Si les États prévoient bien une réduction de 85 % des émissions de CO₂ des bus urbains neufs en 2030, le 100 % est prévu pour 2035. Ce report de l’objectif 100 % à 2035 a été défendu par la France qui a pris conscience de l'intérêt de la filière du biométhane. Alors que les obligations de renouvellement en bus propres ont permis aux véhicules à énergies alternatives de gagner dix points en deux ans, passant de 30 à 40 % de parts de marché, le GNV reste l’alternative au diesel la plus utilisée.

 3569 autobus.

Les chiffres recensés par l’étude de l’UTP, 21.9 %, des véhicules qui fonctionnent au gaz naturel, soit 3 569 véhicules au total, dont 2 350 modèles standards et 1 219 articulés, ne sont pas négligeables. C'est un chiffre qui grimpe même à 33 % pour les réseaux dits de classe 1 (1) (hors RATP) qui désignent les zones de plus 250 000 habitants où la loi de transition énergétique impose un taux de renouvellement de 50 % par des véhicules à faibles émissions.

La RATP quant à elle comptait au 1er janvier 2022 un peu plus de 600 bus au gaz en circulation, soit 12 % de la flotte. Un chiffre multiplié par trois en deux ans.

Le TRV expérimente le gaz, plus qu'il ne l'investit.

On peut discuter le terme. "Expérimenter" au pas. Les unités sont là, non négligeables, mais encore insuffisantes si on se réfère à la décarbonation. Elles prenent un tout autre sens si on parle de mix-énergétique. De complémentarité dans la durée. Car il faudra bien des énergies de transition. Certains pensent qu'il faut une "rupture", d'autres une véritable "transition". Jamais les mots n'ont été aussi importants. Ils cristallisent les tensions ou permettent la réflexion.

En guise de conclusion...

Comme on le sait, la Commission a proposé de fixer un objectif de 100 % de bus neufs zéro émission en 2030. Cet objectif a été décalé à 2035, pour le 100%. Mais elle a réservé un traitement à part pour les « autocars utilisés pour du transport de passagers régional et de longue distance » – ces derniers étant soumis aux mêmes objectifs que les camions.

En cours de négociation. Les députés ont adopté, en commission de l’Environnement, les mêmes objectifs que la Commission pour les poids lourds, sauf pour celui fixé en 2035 à – 70 % au lieu de – 65 % dans la proposition de la Commission.

Les bus interurbains sont intégrés dans ces objectifs, et plus dans ceux des bus. Alors, en partie au (bio) gaz? Certains pensent qu'il faut une "rupture", d'autres une véritable "transition". Jamais les mots n'ont été aussi importants. Ils cristallisent les tensions ou permettent la réflexion. Et celle-ci ne peut être que collective.

L'efficacité de l'action en dépend.

 

(1) Pour les réseaux de classe 2 (100 000 à 250 000 habitants) où les contraintes sont moins importantes, la pénétration des énergies alternatives est moins marquée. Le gaz reste toutefois la principale alternative au diesel avec une part de marché de 16 % au 1er janvier 2022, soit 585 véhicules. Parce qu’ils peuvent poursuivre l’acquisition de bus diesel Euro VI, les réseaux de classe 3 (moins de 100 000 habitants) sont, sans surprise, moins engagés dans la transition énergétique. Si la part de véhicules fonctionnant au gazole diminue, les énergies alternatives restent minoritaires. Le gaz n’y représente que 1,5 % du parc en circulation contre 6 % pour l’hybride et 1 % pour l’électrique.

 

Auteur

  • La Rédaction
Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format