La démarche de l’essayiste Bret Easton Ellis, dans son livre « White », décrit fort bien un phénomène : lui le grognard de la génération X n’a pas connu les parents hélicoptères d’aujourd’hui, et il s’en amuse avec le mordant qu’on lui connaît (songez à « American Psycho »). Il n’a pas connu la surprotection dont font l’objet les enfants aujourd’hui.
La fin des « autocars jaunes » - les fameux School bus » - est elle annoncée ?
La démarche de l’essayiste Bret Easton Ellis, dans son livre « White », décrit fort bien un phénomène : lui le grognard de la génération X n’a pas connu les parents hélicoptères d’aujourd’hui, et il s’en amuse avec le mordant qu’on lui connaît (songez à « American Psycho »). Il n’a pas connu la surprotection dont font l’objet les enfants aujourd’hui.
« Déposer ses enfants à l’école » : un enfer aux États-Unis parce que la majorité des parents dépose leur enfant à l’école en voiture, ce qui entraîne des embouteillages, de la pollution et…de l’isolement. Loin d’être anecdotique, ce mode de vie est “le symptôme de dysfonctionnements” d’une société ultra individualiste.
Angie Schmitt, qui est l’autrice d’un livre sur les morts de piétons aux États-Unis, se décrit comme “une objectrice de conscience” résistant au fait d’amener ses enfants à l’école en voiture, un rituel bien américain qu’elle dénonce dans les pages de The Atlantic. Elle évoque “l’enfer de la file de voitures”, une “punition quotidienne” rythmée par les indications des enseignants agacés et qui dure de longues minutes dans des mini-embouteillages en pleine pollution et sans lien humain tous les matins et tous les après-midi.
En 1969, souligne Angie Schmitt, près d’un enfant sur deux se rendait à l’école à pied ou à vélo. Sans parler de ceux qui y allaient à bord des fameux bus scolaires jaunes, véritables “rites de passage pour les enfants américains”. Aujourd’hui, 54 % des enfants y sont conduits en voiture.