Zoov, les vélos électriques partagés respectueux des municipalités
Premier test à Saclay. À l’occasion du salon de la mobilité Autonomy, la startup française Zoov a dévoilé son service de vélos électriques partagés qui présente plusieurs innovations aptes à l’insérer plus efficacement dans son environnement. «Au fil de nos observations et de nos discussions avec les élus locaux, nous avons vite compris l’importance critique des stations dans les zones à forte densité comme les gares ou les lieux touristiques», explique Amira Haberah, co-fondatrice et directrice marketing de Zoov. Contrairement aux opérateurs de free-floating «sauvages» comme Ofo ou Mobike, Zoov entend installer son service de vélo partagé en concertation avec les municipalités. De fait, Zoov n’installera pas ses vélos à Paris, zone déjà hautement concurrentielle et ceci d’autant plus avec l’arrivée des vélos électriques d’Uber (Jump) en 2019. Plus sagement, la jeune pousse vise une implantation dans plusieurs villes françaises d’ici la fin de l’année. Un premier test démarrera au mois de novembre au plateau de Saclay. Cette expérimentation soutenue par la région Île-de-France a reçu le label «Solutions de Mobilité Intelligente» de Mov’eo, le pôle de compétitivité de référence en matière de mobilité.
Un arceau pour 20 vélos. La station Zoov diffère du modèle Velib’ d’un arceau par vélo. Elle fonctionne sur le principe des chariots de supermarché. Une seule borne en forme d’arceau accueille un premier vélo, qui sert lui-même de borne pour un nouveau vélo. Cette solution, quatre fois plus compact que les modèles actuels, permet de garer jusqu’à 20 vélos sur une place de parking standard. De plus, l’installation, gratuite pour les collectivités, ne nécessite pas de travaux ou de génie civil. Dans les zones moins denses, le parking hors station est autorisé, comme les autres solutions de free-floating. Le client qui souscrira un abonnement mensuel recevra une batterie personnelle qui peut se recharger à son domicile. Elle est capable d'assurer une autonomie de 20 kilomètres. Côté assistance électrique, Zoov utilise un capteur de couple qui adapte le niveau d’aide au besoin de l’utilisateur et permet de s’affranchir du changement de vitesses. La startup a prévu un système d’immobilisation par le moteur, sans verrou physique, «ce qui permet de réduire drastiquement les risques de vol et de dégradation», explique-t-on chez Zoov. Chaque vélo est équipé de capteurs destinés à améliorer et anticiper les opérations de maintenance. La saisie de la destination permet à l’utilisateur muni de l’application Zoov de connaître la durée et le prix du trajet, selon qu’il choisisse de garer le vélo en station ou sur un emplacement libre autorisé. Une fois le vélo déverrouillé via l’application (en connexion Bluetooth), le guidage GPS permet de se rendre à destination sur l’itinéraire le plus cyclable possible. À l’arrivée, une place garantie attend l’utilisateur s’il a opté pour un retour en station.
G. H.