Deux semaines après sa mise en service, la navette fluviale Vaporetto, destinée à faciliter l’accès de la clientèle aux magasins du centre commercial Confluence à Lyon, dans ce nouveau quartier difficile d’accès, commence à faire des vagues.
Cette initiative, à mettre au crédit de la société propriétaire du centre, Unibail-Rodamco, navigue sous la houlette des Yachts de Lyon, société lyonnaise qui a embauché pour l’occasion sept personnes. Le contrat de concession a été passé, suite à un appel d’offres, pour une durée de deux ans. Son exploitation est garantie par la signature du Préfet du Rhône, après avis des Voies Navigables de France. Mais sa capacité de 70 personnes, à laquelle s'ajoute une dizaine de vélos, et ses fréquences limitées restent assez anecdotiques par rapport aux plus de sept millions de visiteurs attendus annuellement dans le centre commercial par Unibail-Rodamco. Sans compter les nouveaux résidents et les emplois qui commencent progressivement à arriver dans ce nouveau quartier et qui peuvent raisonnablement se montrer intéressés par ce nouveau mode de transport. Le géant de l’urbanisme commercial se donne deux années d’expérimentation, mais les choses pourraient aller plus vite. Les situations de blocage du quartier se multiplient. Et le Sytral qui dispose de la compétence transport pour ce qui est des transports urbains sur l’agglomération lyonnaise, multiplie les renforcements de moyens, principalement ceux du tramway avec aussi ceux des navettes routières, et pour ces dernières, une efficacité limitée compte tenu de leur capacité réduite et d’une situation de voirie très contrainte. Son président, Bernard Rivalta, ferme les yeux pour l’instant, ayant apporté à la municipalité un accord tacite et sans enthousiasme pour la mise en place de Vaporetto. Mais d’ores et déjà se pose la question de l’entrée et le renforcement de ce service fluvial dans le périmètre des transports en commun. "Pourquoi pas ?", s’était interrogé Gérard Collomb, le maire de Lyon, lors de l’inauguration du Vaporetto.