Alors que le métro toulousain transporte en moyenne 350 000 voyageurs chaque jour, Tisséo-SMTC ne pourra plus faire l’économie d’un doublement de ses rames de VAL de 26 à 52 m.
Alors que les "reste-à-quai" se multiplient dans le métro toulousain qui transporte en moyenne 350 000 voyageurs chaque jour, Tisséo-SMTC ne pourra plus faire l’économie d’un doublement de ses rames de VAL de 26 à 52 m. Le "hic" est que trois stations de la ligne A (mise en service en 1993) n’ont pas été correctement dimensionnées, afin de faire des économies à court terme. Mais le surcoût initial du dimensionnement à 52 m a grimpé de 90 millions de francs à l'époque (soit 13,7 millions d'euros) à 330 millions d’euros !
Lors de la campagne des élections municipales, le candidat UMP Jean-Luc Moudenc a proposé de financer son projet de troisième ligne de métro en économisant 310 millions d'euros sur le passage à 52 m en repoussant les travaux nécessaires grâce à un service partiel sur les trois stations concernées. "La proposition d’un service partiel à 52 m et de ne pas agrandir trois stations permet d'économiser seulement 20 millions d'euros sur un programme de travaux de 230 millions d'euros (soit 10 %), a retorqué Joël Carreiras, président de la Société de la mobilité de l’agglomération toulousaine (Smat), adjoint sortant et candidat sur la liste du maire sortant PS Pierre Cohen. De plus, si une rame sur deux doit être allongée, il faudrait rajouter l’achat de rames, soit un budget total d'environ 330 millions d'euros".
En effet, la facture du doublement du métro toulousain comprend 91 millions d'euros de travaux de génie civil et de second œuvre (allongement des stations Patte d’Oie, Fontaine-Lestang et Mermoz, mais aussi refonte complète des circulations de la station d’interconnexion Jean-Jaurès, élargissement des quais de la station Marengo-SNCF pour recevoir les flux liés à l’arrivée de la LGV en 2024 et allongement du terminus Basso-Cambo pour permettre le retournement des rames de 52 m), 77 millions d'euros de modification des systèmes VAL (modification des rames existantes pour permettre l’accouplement, mise en place de portes palières, modification du pilotage automatique pour gérer les nouveaux points d’arrêt) et deux millions d'euros pour les garages et ateliers. A cela, il faut ajouter le matériel roulant, à 4,6 millions d'euros par rame.
Le Plan de déplacement urbain prévoit la réalisation de ces travaux à l’horizon 2020, pour une durée de quatre ans, avec maintien du fonctionnement du service et deux fermetures de trois semaines pendant deux étés. Ainsi le métro sera prêt au moment de la mise en service de la LGV en 2024.