La seconde édition du salon Urbaccess dédié à l’accessibilité se déroule actuellement à Paris/La Défense. Echos.
La France a encore de gros efforts à fournir, pour devenir entièrement accessible aux personnes en situation de handicap. Tel est le constat établi lors de la seconde édition du salon Urbaccess, qui se tient actuellement (sur deux jours : 13 et 14 février) à Paris/La défense. L’événement, qui réunit industriels, collectivités, compagnies de transport.., visait cette année encore à dresser un bilan de ce qui a été accompli depuis le vote de la loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, du 11 février 2005. Le texte stipule en effet que "toute personne handicapée a droit à la solidarité de l'ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l'accès aux droits fondamentaux reconnus à tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté". Dans les faits, cela se traduit notamment par une mise en accessibilité des bâtiments recevant du public, mais aussi par la possibilité pour les personnes en situation de handicap de pouvoir voyager sans rupture dans la chaîne de déplacement. En parallèle, l’autre objectif de ce salon était de définir les efforts qu’il reste à fournir pour ne pas se retrouver en dehors des clous en 2015, année de l’entrée en vigueur de la législation.
Peut mieux faire
Le constat qui en découle est mi-figue, mi-raisin. "De grandes et de moins grandes sociétés comme certains ministères et collectivités ont bien compris les enjeux d’une société accessible et des nombreuses opportunités qui en découlent", considère Jean-Marc Maillet-Contoz, commissaire général du salon. C’est le cas de Grenoble, devenue la ville la plus accessible de France, selon le quatrième baromètre annuel de l’association des paralysés de France (APF), publié le 11 février dernier. Malheureusement, il reste encore beaucoup à faire au sein de la majorité des organisations et "le retard accumulé en France depuis 2005 ne sera pas comblé en 2015", prévient Caroline Porot, chargée des relations institutionnelles de l’Association des maires de France (AMF). Si, selon elle, "c’est aux grandes villes d'ouvrir la voie", quelques-unes traînent encore la patte. C’est le cas de Marseille, de Nîmes ou de Paris qui se placent respectivement à la 83e, 84e et 44e places du classement de l’APF…
Retrouvez le compte-rendu complet du salon Urbaccess dans le numéro 923 de Bus & Car Transport de Voyageurs.