La Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) a présenté le 4 septembre dernier les résultats d’une pétition lancée en juin, baptisée "Sauvons nos trains". L’objectif : éviter le déclin du rail.
La pétition"Sauvons nos trains" lancée en juin dernier par la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut), et adressée au président de la République, a recueilli près de 6000 signatures. Son intérêt vient des commentaires ajoutés par les signataires qui ont valeur de sondage qualitatif à grande échelle.
Leur contenu, présenté le 4 septembre, par Bruno Gazeau et Jean Sivardière, respectivement président et vice-président de la Fnaut, juge négativement "l’évolution de la qualité de service ferroviaire", et exprime des "préoccupations citoyennes" de "défense du service public" et "d’aménagement du territoire".
Transition énergétique
S’ajoute la conscience d’une nécessaire "transition énergétique", alors que le projet officiel "oublie" le poids des transports. Aussi, pour la Fnaut, la loi sur la transition énergétique a le défaut de ne pas "annoncer un quatrième appel à projets de transports collectifs en site propre", et de "renvoyer à plus long terme à une fiscalité écologique incluant l’augmentation du prix du diésel", alors que l’écotaxe a été enterrée.
La loi Macron traduirait par ailleurs "une absence étrange de vision d’ensemble des questions de mobilité", en évacuant la "concurrence régulée", la "compensation des lignes déficitaires par les lignes bénéficiaires et la notion de réseau". La Fnaut, qui défend la concurrence entre opérateurs plus que celle entre modes, déplore que "l‘ouverture à la concurrence de l’autocar se soit faite à calendrier inverse [avant] l’élaboration d’un schéma national [de mobilité]".