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Une œuvre urbaine "unique au monde" pour sublimer le tram de Tours

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Avec le cabinet RCP Global Design, Daniel Buren a signé l’œuvre urbaine qui accompagne le futur tramway de Tours.

"On m'a permis ici de travailler sur un projet qui, dans sa réalisation et son importance, est à ma connaissance unique dans le monde, On n'offre pas très souvent à un artiste la possibilité de s'exprimer sur une telle échelle". Daniel Buren n’a pas de mots assez élogieux pour parler de son intervention sur le projet de tramway de Tours qui sera inauguré à la fin de l’été.

Les sept étapes fixes de ce qu’il appelle l’œuvre urbaine, seront installées avant le début de l’été dans les deux parkings relais des terminus de Tours-Nord et de Joué-lès-Tours, place François-Mitterrand à Joué-lès-Tours, à la gare SNCF du centre-ville, place Choiseul et place de la Tranchée à Tours.

Le "gros morceau" de ce travail se concentre sur la gare et son parvis, avec deux œuvres d’envergure, dont un mur de couleur qui doit faire la séparation avec les lignes SNCF. A Joué-lès-Tours, une pergola (alternant toiture à claire-voie et vitrages de couleur) doit "rapprocher la mairie, gros bâtiment esseulé, qui paraît loin de tout le reste de la place".

 

Dans le détail, 58 totems de six mètres de haut chacun et les bandes bicolores, signature de l’artiste, doivent parer les quais du tramway. Pour Daniel Buren, ce tramway va mettre en lumière la ville de Tours, qui a "beaucoup d’atouts pour elle". Il note, au passage, que dans le sillage de cette inauguration, beaucoup de projets ambitieux "vont naître dans les dix ans, ce qui est la preuve de la vitalité de cette ville".

La présentation de ces dessins doit servir à éteindre la polémique liée au coût de son intervention. Régine Charvet-Pello, directrice de RCP, qui porte le projet du design et l’habillement de la ligne, s’est défendue de tout abus : "Au regard du budget total, les sommes en jeu sont modestes, a-t-elle expliqué, un peu plus de deux millions d'euros sur une enveloppe de 400 millions d'euros hors taxes".

 

Selon RCP, le coût s'élève au total à 2,10 millions d'euros. La majeure partie de cette somme est consacrée à la fabrication et à la pose des différents éléments (1,8 million d’euros). Les honoraires de l'équipe chargée de la conception représentent, pour leurs parts 245 000 euros, répartis de la façon suivante : 60 % pour l’équipe pluridisciplinaire réunie par le cabinet RCP Global Design, qui facture les 40% restants.

Pour Daniel Buren, cette controverse est le résultat "d’amalgames" : "les sommes versées pour ce projet sont raisonnables. Si on avait 25% de l’enveloppe globale, alors oui, j’aurais été choqué. Mais on peut être choqué de tout et n’importe quoi !". Il regrette "la pauvreté de l'éducation artistique dans le monde". Ce projet bouscule aussi les habitudes. Pour lui, "l'intrusion de l'artiste dans la cité avait disparu depuis cent cinquante ans avant de revenir progressivement à partir du début des années 80. Il faut du temps…". Ces critiques ont-elles affectées le créateur des Colonnes de la cour d’honneur du Palais royal à Paris? Peut-être. Si d’aventure la seconde ligne de tramway voyait le jour, Daniel Buren dit "ne pas être certain de vouloir concourir".

Urbain

Auteur

  • Xavier Renard
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