Le 23 mars 2012, l’Assemblée de Corse a pris les dossiers maritimes à bras le corps. Désormais, la collectivité ne financera plus le service complémentaire, permettant d'assurer plus de liaisons maritimes pendant les périodes de pointe.
Le 23 mars dernier, l'Assemblée de Corse a adopté une nouvelle convention de délégation de service public (DSP) pour la desserte maritime de l'île, qui limite son financement par la collectivité territoriale. Un plan de « bataille » qui s’articule autour d’une capacité annuelle de transport de 410 000 passagers et de 1600 mètres linéaires de fret, avec des fréquences hebdomadaires de 23 rotations entre Marseille et les cinq ports corses.
La CTC écartée
Parmi les « nouveautés » introduites par cette DSP : une dotation dite de « service complémentaire », finançant les liaisons maritimes en période de pointe, qui ne sera désormais plus du ressort de la Collectivité territoriale de Corse (CTC) et la suppression du dispositif « d’aide sociale » qui permettait de réduire le prix des billets d’un montant ensuite remboursé par la CTC à la compagnie bénéficiaire.
Un euro symbolique
Enfin, le nouveau dispositif introduit l’idée de mise en place d’une commission d’étude pour la création d’une compagnie maritime régionale. Une initiative qui fait échos à la proposition de la direction de la SNCM, de vendre la compagnie à la CTC pour un euro symbolique du fait d’une « gestion calamiteuse » de la compagnie dénoncée par le président de l’exécutif de la CTC. De son côté, la direction de la SNCM indiquait qu’il n’y avait « aucune nécessité de recapitalisation et aucune dette au passif, l’actif représenté par les navires étant évalué à plus de 300 millions d’euros ».