La liaison ferroviaire entre Laqueuille (Puy-de-Dôme) et Eygurande-Merlines (Corrèze) ne sera plus assurée à compter de juillet 2014 pour raisons de sécurité. Une décision de Réseau ferré de France (RFF) annoncée par communiqué et justifiée par la nécessité de remplacer 21 000 traverses.
Le coût estimé de ces réparations est de sept millions d'euros sur cette section de la ligne Bordeaux-Lyon via Clermont où circulent TER et trains Intercités, très fréquentée par les scolaires et étudiants. "Cette annonce tardive ne permet pas d'agir pour éviter l'interruption de la desserte [...] Nous regrettons que les investissements nécessaires, de la responsabilité de Réseau ferré de France, n'aient pas été faits en temps utile", dénonce Jean Paul Denanot, le président de la Région Limousin.
De fait, depuis 2008, la Région Limousin a consacré aux remises à niveau ferroviaires 26,3 millions d'euros du contrat de plan Etat-Région (CPER) et 13,2 millions d'euros du Plan Rail, l'Auvergne 47,6 millions d'euros du CPER et 60 millions d'euros du Plan Rail. Le comité de défense de la ligne TER Limoges-Ussel-Clermont souligne qu'il s'agit d'une liaison TET (Train d'Equilibre du Territoire), redoute un transfert aux Régions et souligne qu'en cette période de disette budgétaire, les financements doivent aller aux priorités : le POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) et le Bordeaux-Lyon. Une allusion à peine masquée au projet de barreau LGV Limoges-Poitiers que la Région Limousin veut toujours réaliser coûte que coûte, se mettant en quête de financements malgré la perspective d'un déficit chronique de fonctionnement.