Dans sa dernière étude sur l’impact des transports en commun sur la santé des salariés publiée le 11 octobre dernier, le cabinet d’expert des risques liés au travail, Technologia, assure que les transports sont une source de pénibilité pour un tiers des actifs franciliens.
En 2010, Technologia, cabinet d‘experts des risques liés au travail, avait réalisé une première enquête sur l’impact des transports en commun sur la santé des salariés et des entreprises en Ile-de-France. A l’époque, elle assurait que les collaborateurs empruntant les transports en commun se heurtaient à plusieurs problèmes : multiplication des correspondances, temps de trajet longs et incertains ou inconfort lié à la surpopulation des véhicules ainsi qu’à l’ambiance thermique. "L’analyse fait apparaître que les salariés n’en pouvaient plus", relevait l’étude. Un constat qui est toujours d’actualité si l’on en croit le second opus publié le 11 octobre dernier.
Une source de fatigue
Alors que la voiture est le mode de transport privilégié par 75% des salariés français, 60% des Franciliens utilisent les transports en commun. Pour 28% d’entre eux, les conditions de transport sont considérées comme une source de fatigue, d’usure ou d’altération de la santé. En effet, l’usure est ressentie par 46% des salariés interrogés, là où elle fatigue 63% d’entre eux. Autre apprentissage de cette étude : le peu de prise en compte des transports dans les politiques foncières des entreprises. Ainsi, 26% des actifs dont la société a déménagé ont vu leur temps de trajet diminuer dès lors que les conditions de transport ont été prises en compte. A l’inverse, lorsque la question a été éludée, 18% des actifs ont vu leur temps de trajet augmenter. Enfin, bien que pour une grande majorité d’actifs, le temps de trajet n’a pas changé, plus de 60% constatent une augmentation de son coût financier.