Une ligne de TGV de 7000 km, reliant Moscou à Pékin sur une bonne partie du parcours du Transsibérien, pourrait voir le jour d’ici cinq ans. La Russie et la Chine ont signé un protocole d'accord à l'occasion de la visite à Moscou du Premier ministre chinois Li Keqiang.
C’est un projet démesuré qui coûterait, selon les experts, la somme folle de 180 milliards d'euros. Longue de 7000 km, la ligne à grande vitesse Moscou-Pékin pourrait relier les deux capitales en moins d’une journée d’ici cinq ans. Cette annonce intervient au meilleur moment pour la Russie, qui souhaite moderniser son réseau ferroviaire et se doter d'un réseau de trains à grande vitesse, alors que la Chine possède le plus grand réseau de lignes à grande vitesse au monde. Ce dernier atteindra 16 000 km en 2020.
A cause du ralentissement économique subi par la Russie depuis un an, ce projet serait possible uniquement grâce à l’apport financier chinois. Dans le quotidien La Croix, Vladimir Iakounine explique que les grands industriels mondiaux sont déjà sur les rangs : "Bombardier, Alstom et Siemens étaient les premiers à s'intéresser au développement de la grande vitesse en Russie. Mais les Chinois se conduisent comme des partenaires stratégiques. Ils sont actifs et ouverts à la coopération. Ils disposent de la technologie qui permettrait de créer un train Pékin-Moscou".
La faible densité de population dans l’Oural, à l’est de la Russie, qui pourrait faire augmenter le coût du billet, pose néanmoins la question de la rentabilité d’un tel investissement.