Après la douche froide du rapport de la cour des comptes, en ce début de mois, le conseil des ministres de ce jour vient d’effectuer un pas vers la réalisation et l’exploitation du projet de la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin.
Le 28 novembre dernier, Laurent Fabius, ministre des Affaires Etrangères, a présenté, en conseil des Ministres, un projet de loi autorisant la signature de l’accord entre les gouvernements français et italien pour la réalisation et l’exploitation de la ligne ferroviaire fret et voyageurs Lyon-Turin. Le texte devrait être rapidement soumis à l’approbation du Parlement. Une démarche saluée par Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, et Eliane Giraud, vice-présidente aux transports, infrastructures et déplacements qui y voient une avancée indispensable et une manière d’obtenir des financements européens pour la poursuite des travaux sur la période 2014 -2020.
Un investissement de croissance
Après avoir amené le dossier à la table présidentielle lors d’un diner officiel organisé à l’Elysée fin novembre et à la veille du sommet franco-italien du 3 décembre prochain, Jean-Jack Queyranne estime que ce projet de loi constitue "un investissement pour la croissance à forte valeur ajoutée économique et environnementale, indispensable pour la sécurité des franchissements alpins et la liaison entre l’Europe méditerranéenne et l’Europe danubienne". Attendant maintenant de suivre l’avancement des travaux concernant les accès français au tunnel international de l’aéroport depuis Lyon Saint-Exupéry jusqu’à la Combe de Savoie, il a proposé au Premier ministre "que l’ensemble des financeurs se réunissent au plus tôt, afin que le Lyon-Turin soit réellement en service dès 2025", vu que "l’enquête publique conduite début 2012 a conclu sur un avis favorable et que tout doit maintenant être engagé pour la réalisation concomitante des voies d’accès et du tunnel international", estime t-il.