Le président de la Communauté urbaine de Bordeaux (Cub), Vincent Feltesse, souhaite s’inspirer des conclusions du Grenelle des mobilités pour élaborer un plan d’urgence.
"Je me donne trois mois pour élaborer un plan d’urgence mobilité". Vincent Feltesse, président de la Communauté urbaine de Bordeaux (Cub), n’a pas tardé pour se saisir des conclusions du Grenelle des mobilités, qui lui ont été présentées la semaine dernière. "Il faut discuter avec l’Etat, la Région, le Département, les acteurs de l’économie…"
Un rendez-vous est programmé avec Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, le 23 novembre prochain. Une réunion avec Delphine Batho, ministre de l’Ecologie est également prévue. Et le sujet devrait être abordé mardi prochain avec le président de la République, qui reçoit les présidents des grandes agglomérations.
Le Grenelle des mobilités
Vincent Feltesse compte s’inspirer des 20 mesures préconisées dans le Grenelle des mobilités pour élaborer son plan d’urgence. "Le Grenelle est une boîte à idées. Il faut désormais passer aux actions". Plusieurs mesures devraient être prises rapidement pour améliorer la vie des usagers de la route. "Le système d’information Aliénor doit être étendu au-delà de Bordeaux, des parkings de rabattements pour les poids lourds en cas d’intempérie doivent être mis en place…, explique Vincent Feltesse. Il faut également promouvoir les plans de déplacements des entreprises (PDE). Chaque société qui verse le versement transport devrait réaliser un PDE". Parmi les autres pistes évoquées : le lancement d’un bureau des temps, à l’instar de ce qui se fait à Rennes, avec à la clé le décalage de certains horaires d’embauche, ou l’incitation des parents d’élèves à utiliser des modes doux pour les trajets domicile/école.
Changement de comportements
Coté financement des infrastructures, il ne faut pas attendre de grandes annonces, prévient Vincent Feltesse : "Le passage à 2x3 voies de la rocade coûterait 500 millions d’euros. On ne les a pas". Quant au serpent de mer du grand contournement autoroutier, "la question se pose alors qu’il y a une raréfaction des dépenses publiques". Si le président de la Cub prévoit toutefois de développer certaines infrastructures, il prévient : " Il faut aussi un changement des comportements".