La filiale des chemins de fer français et suisse, Lyria, confirme ses prises de parts de marché sur l’ensemble de ses axes. Elle annonce un chiffre d’affaires de 365 millions d’euros, en 2013, en progression de 13 % par rapport à 2012.
Une évolution qui conforte l’analyse de la SNCF qui, elle, a enregistré dans le même temps un tassement global de 1,4 %, impacté par la baisse du trafic domestique. Lyria, elle, exploite jusqu’à 22 allers et retours quotidiens, entre la France et la Suisse, et le trafic international représente 68 % des 5,9 millions de passagers qui ont utilisé ses services en 2013, en progression de 18 %. Des chiffres qui ont dégagé une marge opérationnelle en progression de 18,9 %. "Un résultat supérieur à nos objectifs", commente Alain Barbey, directeur général de Lyria. Et qui font grimper les parts de marché du TGV par rapport à la concurrence aérienne : 36 % sur Paris-Zurich, 55 % sur Paris-Genève et jusqu’à 75 % entre Paris et Bâle (liaison sur laquelle Easyjet s’est retiré). Mais ce n’est encore pas assez : Alain Barbey rêve de casser la barre psychologique des trois heures sur le Paris-Genève (3h05 aujourd’hui), de façon à y installer des relations sans arrêt intermédiaire. "Mais il faudra attendre la fin des travaux vers Bellegarde", tempère-t-il.
Genève-Barcelone à l’étude
Auparavant, c’est-à-dire dès décembre prochain, seront pérennisés les départs saisonniers jusqu’alors, depuis Lille. Ils donneront correspondance avec Bruxelles (Thalys) et Londres (Eurostar), avec une billetterie et une tarification uniques. Enfin, Alain Barbey doit rencontrer ce premier semestre les représentants de la société commune SNCF/Renfe pour étudier dans quelle mesure pourrait être réinstallée la ligne entre Genève et Barcelone. "Nous percevons une absence d’offre de la part de la clientèle. Cela pourrait se faire soit en organisant une connexion à Montpellier, que nous desservons déjà, soit par une relation directe, en louant les rames", envisage Alain Barbey. Car la flotte de Lyria est composée de 19 rames et, pour coller au développement, la société est contrainte d’en louer plusieurs autres.