Le développeur d’applications dédiées aux véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), Uber, s’est armé de David Plouffe, l’ancien conseiller et directeur de campagne de Barack Obama en 2008. Pour la société américaine, les taxis sont devenus une bête noire.
"Nous sommes au beau milieu d’une campagne politique et il s’avère que le candidat, c’est Uber", a déclaré le 19 août Travis Kalanick, co-fondateur et Pdg de la plateforme de mise en relation entre VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) et particuliers, Uber. Pour ce "serial entrepreneur", tel qu’il se décrit sur son compte Twitter, le monde du transport à la demande est en guerre, et - il ne s’en cache pas - l'ennemi d'Uber, ce sont les taxis. Pour "gagner", il ne lésine pas sur les moyens : la nouvelle recrue d’Uber, au poste de vice-président politique et stratégique, n’est autre que David Plouffe, l’homme à qui Barack Obama doit en partie sa victoire aux présidentielles de 2008.
Un déploiement contesté
Implanté dans 170 villes à travers le monde, Uber ne fait cependant pas l’unanimité. Devenue persona non grata à Miami, Austin, ou encore Las Vegas, la société compte sur l’arrivée de l’ex-directeur de campagne et conseiller politique de Barack Obama pour convaincre les états frileux d’autoriser Uber à déployer ses chauffeurs. En Europe également, l’implantation du service se révèle compliquée. Berlin, Hambourg, Munich, Bruxelles, Paris, Londres, Madrid… la liste des villes où Uber a provoqué des polémiques s'allonge dangereusement.
Bille en tête, Travis Kalanick ne compte pas baisser les bras. Dans une publication du 19 août sur le site d’Uber, David Plouffe, qui se dit impatient de rejoindre l’équipe basée à San Francisco, reproche aux taxis "d’essayer de barrer la route à la technologie et à ce grand changement", et assure qu’il fera "tout son possible dès à présent pour s’assurer que les conducteurs et les passagers ne soient pas privés de leur possibilité de choisir leur transport, à cause de ceux qui veulent maintenir leur monopole".