Dans une lettre adressée au Premier ministre et publiée par Le Parisien, le président du Stif Jean-Pul Huchon dit craindre des débordements dans la rue, similaires à ceux de Rio au mois de juin dernier en cas de maintien de la hausse de la TVA à 10%.
Le Président du Stif, Jean-Paul Huchon, a adressé une lettre au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, pour lui demander de renoncer à la hausse de trois points de TVA prévue au 1er janvier 2014 dans les transports qui s'élévera à 10%. Rendu public et publié par le site du journal Le Parisien, ce courrier aurait été envoyé il y a un mois. Jean-Paul Huchon y plaide pour l'abandon de l'augmentation de la TVA dans les transports publics "au profit d'autres mesures de financement compte tenu des conséquences sociales et politiques qu'elle risquerait d'engendrer, en Ile-de-France et sur l'ensemble du territoire national". Bien de première nécessité, "le transport collectif est également un élément fondamental de la compétitivté francilienne", écrit-il également.
Soulignant l'évolution "contrainte" de ses ressources, "des charges facturées par les opérateurs de transport au Stif", "des coûts de production", qui entraînent une augmentation annuelle de 3% des tarifs sur la décennie, Jean-Paul Huchon estime que "la répercussion sur les usagers de la hausse de la TVA si elle était confirmée, contraindrait le Stif à augmenter les tarifs des transports beaucoup plus fortement en 2014".
"J'ai à l'esprit les conséquences qu'une décision similaire a pu avoir récemment, à Rio de Janeiro et Paulo notamment", poursuit le président du Stif en faisant allusion aux manifestations de masse et parfois violentes qui se sont déroulées au Brésil début septembre liée à la hausse de 6% des tarifs des transports publics. De plus, il déclare que l'absorption de la hausse de la TVA par le Stif, "un impact supérieur à 100 millions d'euros par an", n'est malheureusement pas envisageable".