Au lendemain de l’entrée en vigueur du nouveau taux de TVA à 10%, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) tire de nouveau la sonnette d’alarme sur les conséquences de l’application de cette mesure sur la profession.
Effectif depuis le 1er janvier dernier, le passage du taux de TVA de 7% à 10% continue d’attirer les foudres de la profession. Ces derniers mois, autorités organisatrices, organisations patronales, fédérations professionnelles, usagers, n’ont cessé de faire blocus pour décourager la mise en œuvre de cette mesure. Une lueur d’espoir est pourtant apparue avec une proposition d’amendement au projet de loi des finances 2014 déposé mi-décembre prévoyant l’application d’un taux réduit de 5,5%. Le gouvernement n’a pas fléchi et l’amendement en question a été rejeté par 143 voix contre 200… Alors si le gouvernement n’a pas reculé, les acteurs de secteur n’entendent pas non plus baisser leur garde… Dès le 2 janvier, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) est de nouveau montée au créneau pour dénoncer son impact sur l’augmentation des prix du transport en commun qu’elle chiffre à 3% en moyenne.
Réduction de services
Estimant que cette hausse de la TVA "pénalise fortement les usagers les plus modestes, souvent captifs du transport collectif qui est pour eux un service de première nécessité", la Fnaut craint, à l‘instar de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP), que le modèle économique n’en souffre rapidement. "Les entreprises de transports publics, ne pouvant répercuter sur les prix simultanément la hausse de la TVA et celle de leurs coûts de production liée à l’inflation, se trouvent fragilisées", plaide t-elle. Pire, outre des prix des titres de transports qu’ils devront payer plus cher, les voyageurs pourraient aussi bientôt pâtir de réductions de services urbains, départementaux et ferroviaires, qui semble, aux yeux de la Fnaut, "déjà perceptibles". Appelant à faire de la transition écologique une priorité pour 2014 lors de ses vœux du 31 décembre 2013, le Président de la République est donc prié de revoir sa copie fiscale qui en l’état amène à des contradictions "consternantes et incompréhensibles."