L'Association des usagers de transport (AUT) dénonce la façon dont le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) attribue ses "bonus-malus" à la SNCF et à la RATP. La (mauvaise) régularité ne serait pas assez prise en compte.
Le Stif serait-il trop conciliant avec les deux principaux opérateurs de transport francilien, RATP et SNCF ? C'est en tous les cas le sentiment de l'Association des usagers de transport (AUT), qui goûte peu le système de "bonus-malus" mis en place par le Stif.
En 2009, celui-ci a en effet versé près de 14 millions d'euros de bonus à la RATP et plus de 4 millions à la SNCF, des enveloppes loin de refléter le vécu des passagers.
La régularité pour un quart seulement
Pour calculer le "bonus-malus", versé par le Stif dans le cadre du contrat qui le lie aux deux opérateurs, le critère de régularité ne pèse que pour un quart, il partage la scène avec la propreté des trains et des gares, la disponibilité des escaliers mécanique ou encore l'information donnée aux voyageurs.
Le Stif ne joue l'autruche et refuse de planter sa tête dans un tunnel. Le syndicat reconnaît qu'il pense donner plus de poids au critère régularité dans le calcul du "bonus-malus".
Les craintes des syndicats
Mais cette solution n'est pas sans risque selon les syndicats des deux entreprises, qui craignent que les opérateurs misent sur les lignes les plus lucratives en terme de bonus, au détriment de celle rapportant moins.