Près de 60 projets de transport en commun en site propre (TCSP) ont été présentés dans le cadre du Grenelle 2. Un succès qui dépasse celui du premier appel, alors que les subsides à distribuer sont divisés par deux, à hauteur de 400 millions d'euros.
Apparemment, les systèmes de transport en commun en site propre (TCSP) ont toujours le vent en poupe. C'est ce que laisse à penser le nombre de réponses au second appel à projets lancé par le gouvernement dans le cadre du Grenelle 2. Cette fois ce ne sont pas 50, mais 60 projets qui auraient été présentés le 8 octobre 2010, date limite de rendu des copies.
Les participants sont prévenus, comme lors de la première cession, il n'y aura pas de places pour tout le monde. Les préfets de régions vont dans un premier temps vérifier l'éligibilité des projets qui leur ont été soumis, avant de transmettre les dossiers à un jury qui mêlera des représentants des ministères concernés, de l'Anru, du Gart et de l'Ademe. Ces derniers dévoileront le nom des heureux élus en décembre 2010.
Le BHNS en tête de proue
Au total, cette seconde vague de projets totalise quelque 500 km de lignes de TCSP.
Pour la moitié, il s'agit de bus à haut niveau de service (BHNS). Ce système qui, il y a encore cinq ans passait pour une curiosité, est aujourd'hui considéré comme une alternative à part entière et très crédible dans le développement et la structuration des réseaux des petites et moyennes agglomération. Sur les 60 projets présentés, 29 concerne la mise en place de BHNS.
Le tramway reste également un bon catalyseur des intentions. Angers, Bordeaux, Montpellier ou encore Valenciennes cherche à développer leur réseau avec le Grenelle 2. Et des villes comme Aubagne, Avignon, Lens et Nîmes comptent sur cet appel à projets pour inviter le tramway en leur sein. Enfin le métro ne passe pas pour un "has been" avec Lille, Rennes et Lyon qui souhaite obtenir par l'intermédiaire du Grenelle 2, les subsides nécessaires au développement de leur réseau actuel.
Des caisses pas assez pleines ?
Le problème des subsides et d'ailleurs plus que jamais d'actualité, puisqu'au lieu des 800 millions d'euros distribués lors de la première version, il n'y aurait cette fois que 400 millions dans les caisses. Or, la facture de l'ensemble des projets présentés se monte à environ 6 milliards d'euros.
Dominique Bussereau, secrétaire d'État aux Transports, a bien indiqué le 12 octobre en commission élargie à l'Assemblée Nationale qu'il souhaitait qu'environ 500 millions d'euros soient affectés au deuxième appel à projets, nul ne sait vraiment s'il sera entendu.