L'Autorité de la concurrence a annoncé qu'elle poursuivait son instruction concernant la plainte que Transdev avait déposé contre la SNCF fin 2012. La compagnie de chemin de fer est accusée de tirer parti de sa position dominante pour favoriser sa filiale Keolis lors d'appels d'offres.
Tout n'est pas perdu pour Transdev. L’Autorité de la concurrence, que le groupe avait saisi le 7 novembre 2012 pour faire en sorte que la SNCF n’ait plus le droit de candidater en groupement avec sa filiale Keolis, vient d’annoncer ce 27 juin qu’elle rejetait la demande de mesures conservatoires à l’encontre de la SNCF, mais poursuivrait l’instruction du dossier dans le but "d'examiner si le groupe SNCF a enfreint les règles de concurrence en avantageant sa filiale de transport urbain Keolis au détriment de ses concurrents", indique un communiqué de l'Autorité diffusé ce jour.
Le goût amer de l'échec de Strasbourg
Selon l’opérateur privé de transport, cette stratégie de regroupement permettrait à son principal concurrent d’être avantagé lors d’appels d’offres, en raison du monopole exercé par sa maison mère dans le secteur ferroviaire. Cette plainte fait suite à la perte, par Transdev, de l’appel d’offres des transports en commun de la communauté urbaine de Strasbourg qui avait été remporté le 12 octobre 2012 par Keolis et SNCF Partenariats. Le groupement avait notamment été sélectionné par la Compagnie des transports strasbourgeois en raison de l’expertise ferroviaire qu'il pourrait apporter.