Transdev remporte le réseau de Nîmes
Confirmation le 8 octobre. Les commandes du réseau de Nîmes, opéré par Keolis, devraient changer de main au 1er janvier 2019 et revenir à Transdev pour une durée de 5 ans et demi. L’opérateur a été retenu le 20 septembre par le bureau de Nîmes Métropole, rapporte le site d’information local Objectif Gard, qui n’a pas été démenti. L’obtention de ce contrat doit encore être confirmée par un vote des élus le 8 octobre. Son montant devrait représenter environ 200 millions d’euros cumulés sur la période, selon nos informations. La question du prix a été centrale dans cet appel d’offre. L’an passé, Nîmes Métropole, prise à la gorge financièrement, a choisi de résilier par anticipation le contrat avec Keolis, face à l’incapacité de la collectivité à financer la deuxième ligne de TCSP. Un audit avait pointé les marges jugées trop élevées (3% par an) de la filiale de la SNCF. D’où le choix de faire baisser la facture de l’exploitation quotidienne pour dégager des ressources sur les projets et limiter les prélèvements. Selon Objectif Gard, citant un élu, Transdev proposerait 32,2 millions par an pour gérer le réseau contre 50 millions d’euros pour Keolis dans le contrat actuel. Dans la compétition, à laquelle participait également RATP Dev, Keolis proposait un prix revu à la baisse, voisin de celui de ses concurrents. Mais l’offre de Transdev sur les autres volets (reconfiguration du réseau, gestion sociale, etc.) a permis de départager les candidats.
Suspense à Mulhouse. Le groupe français présidé par Thierry Mallet et dirigé en France par Richard Dujardin va ainsi mettre fin à une série noire dans l’urbain. Car tout récemment, Transdev a vu filer des références comme Chambéry (pris par Keolis) ou Béziers (conquis par Vectalia) alors que depuis début 2018, il dû refermer la parenthèse du tram de Besançon, dont le réseau de transport en commun a été reconquis par Keolis. L’avenir prochain dira si Transdev a vraiment retrouvé la baraka. Dans l’immédiat, il attend de savoir s’il sera renouvelé à Mulhouse. Il est également en défensif sur Nancy, les offres étant remises ce mois-ci; et à l’offensive pour le réseau de Brest (Keolis), avec un dépôt de premier dossier début octobre. Le renouvellement des DSP de Tours et d’Aix-en-Provence, où opère Keolis, constitue une cible. Mais la compétition est relevée, avec la présence de RATP Dev et de certains opérateurs européens.
M. F.