L’appel d’offres de 300 millions de dollars lancé par Moscou pour l’achat de 120 tramways, a été annulé en fin de semaine dernière par l’Agence fédérale russe antimonopole. Alstom, qui faisait figure de grand favori, ne souhaite pourtant pas abandonner la bataille.
Camouflet pour Alstom. L’appel d’offres lancé par Moscou pour l’achat de 120 tramways a été annulé en fin de semaine dernière par l’Agence fédérale antimonopole russe. Le groupe français, qui avait déjà été présélectionné aux côtés du russe UKVZ, faisait figure de grand favori pour décrocher ce contrat à 300 millions de dollars.
Cette décision fait suite aux protestations des groupes russes UVZ (partenaire de Bombardier) et de Sinara (allié à Siemens), qui avaient contesté leur élimination en dénonçant un cahier des charges trop imprécis. Sinara avait alors déposé un recours auprès de l’Agence fédérale antimonopole, qui a ordonné à Moscou de lancer un nouvel appel d’offres basé sur un cahier des charges plus précis.
Il a perdu une bataille mais peut-être pas la guerre
Alstom, qui avait mis toutes les chances de son côté en présentant dès février dernier un train Citadis spécialement étudié pour s’adapter aux villes russes, n’a pour le moment pas souhaité s’exprimer sur le sujet.
Un porte-parole du groupe, interrogé par Reuters, a toutefois précisé qu’Alstom "va évidemment participer au futur appel d'offres de Moscou". Rien n’est donc encore joué.