En commentaire des dernières frasques de la SNCF et de Réseau ferré de France (RFF), liées aux gabarits des rames TER par rapport aux dimensions des quais censés les recevoir, Jean-Jack Queyranne, Président du conseil régional de Rhône-Alpes, se félicite de la récente création de l’Association d’Etudes sur le Matériel Roulant (AEMR) qu’il préside.
En commentaire des dernières frasques de la SNCF et de Réseau ferré de France (RFF), liées aux gabarits des rames TER par rapport aux dimensions des quais censés les recevoir, Jean-Jack Queyranne, Président du conseil régional de Rhône-Alpes, se félicite de la récente création de l’Association d’Etudes sur le Matériel Roulant (AEMR) qu’il préside. "Une nouvelle fois, je constate que le système de gouvernance du ferroviaire partagé entre la SNCF et RFF connaît de graves dysfonctionnements. Ils confinent à l’absurde. Comme tous les Présidents de Région, je suis en colère. Nous entendons à l’avenir prendre toutes les responsabilités d’Autorités Organisatrices des Transports », dit-il dans un communiqué.
En tant que Président de la Région Rhône-Alpes, il sait de quoi il parle : 1500 TER y circulent chaque jour, pour 640 millions d’euros de budget transports, soit le quart du budget régional, dont 100 millions d’euros par an en investissement en matériel, c’est-à-dire 1,5 milliard d’euros depuis quinze ans, pour 150 000 voyages par jour.
"Comme toutes les Régions, Rhône-Alpes n’entend pas payer les travaux d’adaptation des quais au matériel, ni de manière directe ni via les redevances qu’elle paie pour la circulation des TER", poursuit-il. Cette information révélée par Le Canard Enchaîné est du pain béni pour cette association puisque, justement, elle a pour objectif de proposer des alternatives au système actuel d’achat de rames.
"Les Régions paient le matériel dont elles ont besoin, mais ne maîtrisent pas les appels d’offre, ne fixent pas les normes techniques et n’en deviennent pas propriétaires. Nous exigeons que la réforme ferroviaire, qui sera prochainement en discussion au parlement, donne aux Régions la place qui leur revient dans la gouvernance des TER. Le bien-fondé de cette association est aujourd’hui démontré", conclut Jean-Jack Queyranne.