Trains TET : le "jour" se lève, la "nuit" tombe
Le 19 février 2016, Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports, a fait le point sur la «feuille de route» des TET, les fameux Trains d'Equilibre des Territoires, processus qu’il avait lancé en juin 2015, suite aux recommandations du rapport Duron. Les décisions se partagent entre remise à plat des relations, abandon des trains de nuit et commandes de matériels.
Remise à plat d'abord, avec priorité aux «relations structurantes» Paris-Caen-Cherbourg, Paris-Clermont-Ferrand, Paris-Orléans-Limoges- Toulouse, Paris-Troyes-Belfort et Bordeaux-Toulouse-Marseille-Nice.
Dès juillet 2016, un coup d'arrêt sera donné aux subventions aux trains de nuit, dont l’érosion de clientèle atteint 25% depuis 2011 (3% des voyageurs et le quart des 400 M€ du déficit annuel des TET), exceptés, «faute d’alternatives», les relations Paris-Briançon et Paris-Rodez/ Latour-de-Carol. Un «appel à manifestation d’intérêt» est lancé pour les autres lignes, les résultats de cette première ouverture à la concurrence du marché ferroviaire voyageurs intérieur étant annoncés pour le 1er juillet 2016.
Le montant des achats de matériels dépasse le cadre des 1,5 milliard d’euros prévus, et ils feront l’objet d’un appel d’offres. Outre les 34 rames Regiolis Alstom déjà commandées par l’État (510 M€), 30 autres rames devraient suivre également acquises «sur étagères». Plus 30 Regio 2N de Bombardier pour Paris-Caen-Cherbourg au rapport capacité/longueur adapté aux quais de Paris Saint-Lazare. Parallèlement, un processus de concertation mené par le préfet François Philizot est lancé avec les régions pour la reprise de certaines relations TET.