Le 26 mai dernier, la Commission Duron a remis au gouvernement son rapport sur les trains Intercités. Document qui donne une impression de "déjà lu", parce qu’il s’appuie largement sur les données du précédent rapport de la Cour des Comptes et débouche … sur les mêmes préconisations !
Concernant l’identification des difficultés des trains Intercités, "maillon" entre TGV et TER, tout a été dit et se trouve ici redit. De l’hétérogénéité des missions jusqu’au vieillissement des matériels*, en passant par les interférences Intercités/TER.
Et les remèdes préconisés restent tout aussi comptables des suppressions de services et des transferts aux régions ou à la route pour réduire un déficit qui passerait de 450 millions d'euros l’an dernier à 380 millions d'euros en 2016, puis à 270 millions d'euros en 2023.
Rester ainsi "dans les rails" de la Cour des Comptes limite la vision politique de la démarche. Exceptée l’idée d’anticiper l’ouverture à la concurrence par rapport au seuil de 2019 préconisé par l’Union européenne, en commençant par les trains de nuit. Et si le rapport propose de renforcer le rôle de l’Etat en tant qu'autorité organisatrice, on attend la mise en place préalable d’un schéma directeur ferroviaire national pour cadrer ce rôle.