Le 7 juin dernier, Alain Vidalies secrétaire d’Etat aux Transports, a présenté la "feuille de route du gouvernement pour un nouvel avenir des Trains d’Equilibre du Territoire" qui sera piloté par le Préfet François Philizot, également en charge de la supervision du projet de la Ligne Nouvelle Paris-Normandie.
Cette "feuille de route" est fondée à la fois sur le constat de l’importance de [ces trains qui] "constituent une composante essentielle de la desserte de nombreux territoires", mais qui "perdent chaque jour du terrain face aux nouvelles offres de mobilité". Sans même évoquer dans ce domaine l’arrivée des autocars à grande distance, absents du discours officiel d’un Etat pourtant "stratège" …
Le propos ministériels, essentiellement appuyés sur le rapport Duron (voir Bus & Car n° 971), se calent sur l’horizon 2016-2020 couvert par la convention à venir entre l’Etat et la SNCF. Donc sans anticiper sur l’ouverture à la concurrence prévue par le Quatrième paquet ferroviaire européen de 2019 à 2022. Mais ils tiennent compte des résultats des élections régionales avec un rendez-vous pour les nouveaux conseils régionaux en mars 2016.
Les engagements de l’Etat portent essentiellement sur les matériels, ce qui assurera un peu de souffle à l’industrie ferroviaire puisqu’au delà des 34 rames grandes lignes Alstom Coradia Liner d’un montant de 510 millions d'euros, ce seraient 1,5 milliard d'euros qui seraient consacrés à l’achat de nouveaux matériels.