Toulouse : la 3ème ligne de métro aura un débat public national
La commission nationale du débat public (CNDP) organisera à l’automne 2016 un grand débat sur Aerospace Express, la troisième ligne du métro toulousain. La décision a été annoncée par son président Christian Leyrit mercredi 4 mai 2016, après sa rencontre avec le président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc et le président de Tisséo Jean-Michel Lattes. Tisséo avait sollicité l’autorité administrative indépendante en avril dernier.
« Trois éléments ont été décisifs pour justifier le caractère national du projet, a expliqué Jean-Michel Lattes : la desserte des sites d'Airbus, celle de l'aéroport de Toulouse-Blagnac et l'arrivée du TGV à la gare Matabiau, connectée à la troisième ligne ». Jean-Luc Moudenc s'est félicité de voir cette nouvelle étape franchie par la 3ème ligne de métro « moins de 6 mois après le dévoilement de son tracé ». « C’est la reconnaissance à l’échelle nationale de l’intérêt majeur de ce projet pour la grande agglomération toulousaine », a-t-il souligné. Cinq à sept personnes de la société civile seront désignées par la CNDP pour organiser ce débat qui permettra aux citoyens, associations, décideurs et élus de donner leur avis sur le projet.
Plusieurs associations, comme l'Autate (association des usagers des transports de l'agglomération de Toulouse) ainsi que les élus EELV, qui contestent ce projet estimé entre 1,7 et 2,3 milliard d’euros, avaient écrit à la CNDP pour demander ce débat. « Ce projet de 3e ligne, qui annule quasi tous les autres projets, sauf peut-être l'aérotram, mérite un débat au-delà du SMTC (Syndicat Mixte des Transports en Commun), estimait Régis Godec, élu EELV de Toulouse Métropole, car il engage le développement urbain des territoires de toute la grande agglomération ».
Ce sera le troisième débat national organisé en 10 ans dans la ville rose, après celui consacré au contournement autoroutier de Toulouse (finalement abandonné) et à l’autoroute Toulouse-Castres, et le premier consacré à un transport en commun. Le RER de Lille bénéficie d’un tel dispositif, mais pas la seconde ligne de métro de Rennes, qui ne fait l’objet que d’un débat public local.