En marge de la réunion de l’Eurorégion Alpes-Méditerranée, qui s’est tenue le 12 septembre dernier à Turin, la rencontre bilatérale entre Piémont et Rhône-Alpes a confirmé la volonté des deux collectivités régionales de voir leurs gouvernements respectifs répondre favorablement à l’appel à propositions européen pour accéder au financement des travaux du chantier du TGV Lyon-Turin.
Le temps presse désormais car, d’ici le mois de février 2015, les gouvernements devront déposer à Bruxelles leurs projets d'infrastructures accessibles aux subventions de l’Union européenne (UE) pour la période 2014/2020. En particulier, ils permettraient un financement de 40% des travaux du projet de TGV Lyon-Turin.
Ne pas louper la marche
Mais encore faudrait-il aussi que chacun des deux états, partie prenante dans ce projet, accepte de financer les 60% restant. Le calcul aboutit à un coût pour chacun des deux états à 250 millions d’euros chaque année, sur une durée de sept ans. Certes, ce projet européen va devenir un chantier concret, avec le début du percement d’une portion du tunnel de neuf kilomètres à Saint-Martin-la-Porte, en janvier 2015. Il est écologique et créera 6000 emplois directs. Il doit aussi assurer le report modal tant attendu dans les vallées alpines, comme le montre la fréquentation croissante du tunnel ferroviaire du Mont-Cenis depuis les travaux d’adaptation du gabarit. Mais la situation actuelle des finances publiques reste préoccupante pour des projets de ce genre. "Ne pas louper la marche", a souligné Jean-Jack Queyranne, président du conseil régional de Rhône-Alpes.
Cinq groupes de travail
L’Eurorégion n’en baisse pas pour autant les bras : ce territoire qui représente 17 millions d’habitants et qui associe Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, le Piémont, le Val d’Aoste et la Ligurie, ont créé cinq groupes de travail. Parmi eux, celui de l’accessibilité et des transports sera piloté par la région Piémont, alors que celui de l’environnement des risques et du développement durable le sera par la région Rhône-Alpes. Prochaine étape, avec des projets concrets, prévue en février 2015, en France.