Le 20 mai, l’Association des régions françaises (ARF) et Villes de France passaient un message commun : non à une logique comptable de court terme, et oui à toutes les expérimentations possibles, y compris la libéralisation des TET.
L'inquiétude face au possible abandon de certains trains d'équilibre du territoire (TET) par la SNCF et l'Etat a été, lors de cette réunion, exprimée par des élus de tous bords, depuis Benoît Apparu, député-maire UMP de Châlons-en-Champagne jusqu’à Jacques Auxiette, Président PS des Pays de la Loire, en passant par Caroline Cayeux, sénateur-maire UMP de Beauvais, François Commeinhes, sénateur-maire UMP de Sète, Jean-Pierre Door, député-maire UMP de Montargis, et Claude Gewerc, président PS de la région Picardie, etc.
Tous partagent l’inquiétude de nombreuses villes qui craignent de se retrouver sur les bas-côtés de la voie ferrée en raison de la mise en œuvre "d’un scénario minimaliste [et de] logique purement comptable et de court terme [d’] abandon des lignes TET, pourtant essentielles pour garantir le droit à la mobilité sur l’ensemble du territoire".
D’autant que l’aménagement ferroviaire du territoire pourrait être bientôt chamboulé "avec les nouveaux périmètres régionaux et la logique [qui vise à] libéraliser le transport par autocar tout en attendant 2019 [date limite européenne] pour autoriser les appels d’offres pour le transport ferroviaire".
Dans ces conditions, "si l’Etat estime qu’il est possible de faire confiance à des opérateurs privés pour assurer des missions relevant du secteur public […] toutes les expérimentations doivent être favorisées". Autrement dit, faute de "Corail SNCF", pourquoi pas des "TET privés" ?