Tensions entre Rhône-Alpes et la SNCF
Les négociations entre la région Rhône-Alpes et la SNCF, ouvertes depuis le début de cette année, en vue de la signature de la prochaine convention prévue initialement pour début 2016, sont pour l’instant en mode échec. Dans un premier temps, l’autorité organisatrice souhaite proroger cette convention d’un an.
L’actuelle convention a été conclue en 2007 et reste en vigueur jusqu’à la fin de cette année. Mais, pour l’avenir, Jean-Jack Queyranne, président du conseil régional Rhône-Alpes relève que «pour les six prochaines années, la SNCF nous propose, sans diminution de la redevance due par la Région, de réduire significativement le nombre de trains sur certaines lignes». Eliane Giraud, vice-présidente, en charge des Transports, lors des Rencontres Nationales des Transports Publics : «nous ne voulons pas être le dindon de la farce».
Au niveau de la réduction du nombre de trains, sont évoqués une diminution sur l’axe Lyon-Saint-Etienne, au profit de matériel de plus grande capacité, ou l’abandon des services au-delà de Bourg-en-Bresse… «Ce n’est pas acceptable alors même que l’Etat et la Région viennent de s’engager, à travers le Contrat de Plan Etat Région (CPER) 2015/2020, à investir près d’un milliard d’euros pour l’amélioration du réseau ferroviaire», ajoute Jean-Jack Queyranne.
Le conseil régional délibérera donc le 16 octobre, en vue d’adopter un avenant de prolongation d’un an à l’actuel contrat, qui prévoit une redevance annuelle versée par Rhône-Alpes à la SNCF de 437 millions d’euros. Ce prolongement intégrera d'une part les questions du service et de sa qualité, dont le conseil régional demande une amélioration significative, et la fusion entre Rhône-Alpes et Auvergne (dont la convention arrive à échéance fin 2016).