L’Assemblée nationale a adopté la proposition de loi de Bruno Le Roux et de Thomas Thévenoud, visant à apaiser les tensions entre taxis et véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), jeudi 10 juillet.
Le dossier avance dans la longue chaîne des procédures administratives. La proposition de loi, portée par Bruno Le Roux et Thomas Thévenoud, visant à trouver un accord entre les taxis et les véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) a été adoptée jeudi 10 juillet à l’Assemblée nationale. Ce projet fait suite à un rapport remis au Premier ministre, Manuel Valls, en avril dernier par Thomas Thévenoud, désigné médiateur sur ce dossier.
Le bras de fer continue
"On n’est pas mécontents, réagi prudemment Didier Hogrel, président de la Fédération nationale du taxi (FNDT), mais avant de me prononcer je voudrais voir la teneur du texte". Pour lui, la partie n’est pas gagnée, même si une étape a été franchie. "Certaines de nos propositions ont été entendues", affirme-t-il en prenant l’exemple des VTC qui seraient tenus de retourner à leur siège social après leur course. Cette mesure aurait été "notée dans le texte", mais serait nuancée par des alinéas qui évoquent des parkings "relais". "Il y a eu un certain nombre d’amendements, et derrière, il y aura tout un tas de textes supplémentaires... Le parcours n'est pas fini", poursuit Didier Hogrel.
En face, côté VTC, Yanis Kiansky, président-fondateur d’Allocab.com affirme que "le gros point noir de ce projet, c’est la quête de client [appelée aussi maraude, le fait de chercher des clients sans réservation], un chauffeur VTC est un entrepreneur, il est toujours en quête de client ! Mais ça peut être aussi pour dans un mois, deux mois ou trois mois…". Autre sujet de litige : la géolocalisation. Dans le rapport de Thomas Thévenoud, les VTC devaient perdre leur visibilité sur smartphones au profit des taxis, "les taxis et les VTC sont concurrents sur le marché de la réservation au préalable. Ce qu’on donne à l’un, il faut le donner à l’autre pour égaliser la concurrence", note Yanis Kiansky, qui cependant "salue les efforts de Thomas Thévenoud qui a montré une réelle motivation pour comprendre le secteur". Prochaine étape pour le projet de loi : le Sénat.