Suppression des TGV Brive-Lille
Nouvelle pierre de discorde entre la SNCF et la région ALPC (Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente) : aucun accord n'a pu être trouvé pour prolonger la convention qui permettait depuis novembre 2007 la circulation de TGV entre Brive et Lille. Les dessertes cesseront donc le 31 mars.
La SNCF demandait aux régions concernées - ALPC ; Centre-Val de Loire ; Ile-de-France ; Nord-Pas-de-Calais - de combler le déficit (6 M€) de cette ligne dont la fréquentation, en baisse de 10 % depuis janvier, ne dépassait pas 7 000 voyageurs par mois. Soit une subvention de 60 € par voyageur.
L'Ile-de-France et le Nord-Pas-de-Calais ne se sentant pas concernés par cette liaison qui permettait surtout aux limousins de relier Roissy-Charles de Gaulle, Marne-la-Vallée et d'accéder au réseau européen à grande vitesse. Centre-Val de Loire ayant également décliné la proposition, ALPC aurait du assumer seule une contribution de 3 M€ contre 1,6 M€ en 2015.
"La suppression de ces circulations est un mauvais signal, estime Jean Claude Sandrier, le président de l'association Urgence Ligne Polt. Ce TGV, qui roulait en partie sur la ligne classique, préfigurait un raccordement futur du Polt (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) à la grande vitesse". Même réaction du coté des acteurs économiques limousins, pour qui le raccordement à Roissy et au réseau européen TGV était essentiel, et de la grande région ALPC qui, après la suppression de circulations TER pour manque d'agents de conduite, annonce qu'elle sera "particulièrement attentive sur le service de la ligne Polt. Il ne faut pas qu'on subisse la double peine".