Le ministère de l’Ecologie a publié aujourd’hui, 20 mars, un avant-projet, soumis en consultation publique pendant un mois, sur une stratégie de transition écologique pour la période 2014-2020. Un vaste programme teinté de futurisme pour les transports.
Quel avenir pour les transports alors que la politique bascule dans le vert? Le pic de pollution qui a fait toussé la France début mars excite les débat quant au développement durable, transports compris. Aujourd’hui, 20 mars, le ministère de l’Ecologie a publié un avant-projet portant sur une "stratégie nationale de la transition écologique vers un développement durable 2014-2020". Le texte, en consultation publique jusqu’au 20 avril, marque le coup d’envoi d’une véritable mobilisation pour "répondre aux grands enjeux environnementaux", selon le site du ministère.
Des projets ambitieux pour les transports
Pour ce qui est du transport, le ministère compte diriger ses efforts vers l’innovation. Trois grands axes ont été définis, tenant presque de la science fiction. Le premier concerne "les véhicules du futur routier, ferroviaire, maritime et fluvial". Sans rentrer dans les détails, le texte insiste notamment sur l’énergie électrique. Le deuxième axe porte sur "la route de cinquième génération", tout aussi sibylline, cette dénomination fait référence à des travaux de recherche en cours sur des routes dites "intelligentes", à savoir capables de capter la chaleur estivale pour se dégivrer en hiver, par exemple, ou encore de s’auto-diagnostiquer en cas de problème, voire de s’auto-réparer. Il serait même question que les routes elles-mêmes fournissent de l’énergie aux véhicules, comme le présente l’institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux (Ifsttar).
Enfin, la dernier "chapitre" abordé par l’avant-projet traite de "la logistique et [de la] gestion de flux", c’est-à-dire l’organisation des transports, notamment en zone urbaine, permettant d’optimiser les déplacements en s’appuyant sur des "véhicules propres ou décarbonés". Dans ce volet, le report modal est à l’honneur. Il sera étudié selon le schéma de la commission "Mobilité 21" qui a été publié en juin 2013.