Le 21 mars, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) présentait ses propositions* pour la révision du Schéma national des infrastructures de transport.
Schéma lancé par le précédent exécutif et qui fait actuellement l’objet d’une "hiérarchisation" dans le cadre de la commission "Mobilité 21" mise en place par le gouvernement et présidée par Philippe Duron. Avant que cette commission ne rende ses conclusions, la Fnaut a tenu à donner son point de vue sur les projets qui, dans la version d’origine, totalisent pas moins de 255 milliards d’euros !
La Fédération élimine une série de projets qu’elle considère inutiles au point de vue de l'aménagement du territoire, coûteux économiquement, voire dangereux au point vue environnemental. Comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le canal Seine-Nord Europe, la totalité des projets autoroutiers et la LGV Poitiers – Limoges. En revanche elle préconise de recadrer les efforts sur les projets de transport urbain comme le Grand Paris Express, les tramways, trams-trains ou trains périurbains de province et la modernisation du réseau ferré classique. Avec des lignes nouvelles hors grande vitesse comme le contournement ferroviaire de Lyon ou la partie Paris – Mantes d’un futur axe Paris – Normandie. Côté LGV, outre les "coups partis" (Bretagne – Pays de la Loire, Tours – Bordeaux, LGV Est seconde phase, Nîmes – Montpellier), la Fnaut préconise la réalisation de Bordeaux – Toulouse, Perpignan – Montpellier, Rhin-Rhône Est, Paris - Orléans – Clermont –Lyon et PACA (en deux phases).
Afin d’aboutir à un réseau "structurant" de plus de 4000 km de lignes. "Ce qui ne représente en fait que le tiers de l’actuel réseau autoroutier", constate Jean Sivardière, président de la Fnaut. Qui chiffre par ailleurs l’effort annuel à 2 ,5 milliards d’euros, compatible avec les possibilités financières du pays …