L’agglomération stéphanoise ne créera finalement pas de SPL, et rempile avec Veolia Transdev pour neuf années supplémentaires.
Le pari était osé, risqué même, trop visiblement. Saint-Etienne Métropole ne va pas constituer de SPL pour gérer la Stas, son réseau de transport public. Cette option évoquée lors du lancement de l’appel à candidature a finalement été abandonnée. Chez nos confrères Les Echos, Maurice Vincent, le maire de Saint-Etienne a estimé que "l’agglomération aurait essuyé les plâtres" en tentant cette aventure. Il est vrai que par les dimensions de sa collectivité (43 communes pour 380 000 habitants), la SPL de Saint-Etienne aurait eu quelque chose d’exceptionnel. Après réflexion, les élus sont venus à la conclusion que les perspectives d’économies procurées par la SPL s’avéreraient trop hypothétiques et pas assez importantes.
La ristourne de Veolia Transdev
Il faut cependant signaler que l’opérateur en place a fait en sorte de rendre l’adéquation SPL moins alléchante. Veolia Transdev, pourtant seul en course (Keolis et RATP Dev s’étaient retirés de la bataille au moment de la remise des offres) a concédé une baisse de 3,5 millions d’euros (28,7 millions d’euros) sur la contribution annuelle qu’il percevra à partir du 1er juillet. Une partie de sa rémunération sera par ailleurs variable en fonction de la qualité de service et du niveau de fréquentation. L’opérateur va également mettre la main à la poche à hauteur d’un million d’euros pour financer l’acquisition de nouvelles rames de tramway dont la mise en service est prévue pour 2015. Pour séduire à ce point les élus stéphanois sur le plan financier, Veolia Transdev aurait prévu de rogner sur sa marge, la divisant par deux pour la ramener à 3 %, soit un peu plus de 1,2 million d’euros. Un discours qui a quelque peu surpris les élus car, l’opérateur s’était également plaint de perdre quelque trois millions d’euros par an sur le dernier contrat. Gageons que Veolia Transdev sache mieux piloter un réseau qu’une calculette.