Entre Bath et Bristol dans le Sud-Ouest du Royaume-Uni, un autobus roule grâce au gaz produit par des déjections humaines et des déchets alimentaires, lui garantissant 300 km d’autonomie.
Tout est bon pour faire rouler les autobus. Au Royaume-Uni, le premier "Bio-Bus", mis en circulation le 20 novembre entre Bath et l’aéroport de Bristol (environ 30 km), prouve qu’ils peuvent même s’alimenter de rejets humains. Un détail dont ne se cachent pas les flancs du véhicule, décorés de personnages assis sur des cuvettes.
Un carburant fourni… par les voyageurs
Rebaptisé le "Poo bus" (littéralement, "bus-caca") par la presse anglo-saxonne, ce véhicule insolite a le mérite d’utiliser le gaz biométhane qui se dégage des déchets, alimentaires ou humains, "alimenté par les gens qui vivent dans cette localité, et même probablement ceux qui se trouvent dans le bus lui-même", constate Mohammed Saddiq, directeur général de Geneco, l’entreprise de recyclage qui traite les déchets utilisés.
A réservoir plein, le Bio-Bus affiche une autonomie de 300 km, "ce qui représente les déchets annuels d’environ cinq personnes", explique la société. Côté transporteur, en l’occurrence, une filiale du groupe français RATP, pas moins de 10 000 usagers sont attendus. "Nous partagerons les résultats obtenus avec les autres sociétés du groupe au Royaume-Uni et en Europe", promet Collin Field, directeur ingénieur de la Bath Bus Company, racheté par RATP Dev en 2011. Reste une question : à quand les "Poo bus" en France ?
Crédit : Wessex Water/PA