La liaison Rouen-Elbeuf ne concerne que neuf kilomètres de double voie électrifiés en décembre dernier, leur mise en service s’étant déroulée très discrètement sans tambours ni trompettes le 20 février dernier. Mais l'impact de cette modification pourrait être important à long terme.
A l’échelle d’une aire urbaine de l’importance de celle de Rouen qui totalise plus de 500 000 habitants avec la nouvelle métropole de "Rouen-Normandie", les impacts à venir de cette opération pourraient en effet être multipliés en termes de déplacements quotidiens dans les transports publics.
Surtout s’ils sont intelligemment nourris de correspondances facilitées avec des flux apportés par les lignes de cars et de bus qui irriguent le territoire attenant. C’est ce que vise l’électrification de cette courte section périurbaine de la ligne Rouen–Caen entre la bifurcation de Tourville, au-delà d’Oissel à la confluence des lignes Rouen–Paris et Rouen–Caen, jusqu’à Elbeuf-Saint-Aubin.
D’ores et déjà cette première étape, sorte de RER de l’agglo rouennaise, permet de créer des liaisons "passe-Rouen" en traction électrique de bout en bout, et cadencées aux quinze minutes en heures de pointes entre Yvetot, au nord de l’agglomération (où la gare a été dotée d’une voie terminus et d’un troisième quai) avec la gare centrale de Rouen Rive-Droite et Elbeuf Saint-Aubin, au sud-ouest.