Le conseil régional de Rhône-Alpes vient d’adopter, lors de sa dernière assemblée plénière, un budget de 60 000 euros, représentant le montant de la cotisation pour la création de l’Association d‘Etudes sur le Matériel Roulant (AEMR).
Rhône-Alpes rejoint ainsi les régions Aquitaine, Auvergne, Bourgogne, Pays de la Loire, Picardie, Poitou-Charentes et Provence-Alpes Côte d’Azur (autres membres fondateurs de l’AEMR), au côté du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) et de l’Association des Régions de France, membres d’honneur et dispensés de cotisation.
Le vote a été acquis malgré quelques gesticulations de la part des élus du Front de Gauche. L’assemblée régionale note que chaque jour circulent en France 800 TGV et 340 Intercités mais surtout 5700 TER. Ceux-ci transportent au quotidien 3,9 millions de voyageurs, avec une fréquentation qui a crû de 53 %, en dix ans. Depuis la décentralisation, en 2002, dont Rhône-Alpes a été l’une des régions pionnières, l’ensemble des régions a acquis 1500 trains pour plus de 5,8 milliards d’euros. Et les commandes en cours représentent 2,5 milliards d’euros.
Dans un souci de contrôle renforcé du coût des achats, de la maîtrise des délais de fabrication et de livraison…, Rhône-Alpes fait partie des régions qui souhaitent disposer d’un regard plus précis sur ces commandes. "Par exemple, nous souhaitons pouvoir préciser la nature des rames, en terme d’accès vélo ou d’équipements en prise électriques", illustre Jean-Jack Queyranne, président du conseil régional de Rhône-Alpes.
En fait, l’intitulé de l’Association "d’études" pourrait aller plus loin que cela, jusqu‘au passage de commandes auprès des industriels. "Avec des achats mutualisés, pour bénéficier de bonnes conditions de prix", précise Jean-Jack Queyranne. Une tâche qui revient à ce jour à la SNCF. Le siège de l’AEMR sera à Paris, et son bureau sera élu prochainement.
A Lyon, on fait remarquer que, pour Rhône-Alpes, les acquisitions se font à hauteur de 100 millions d’euros par an et que le cumul se situe à ce jour à un milliard. Cette position de premier acheteur régional pourrait conférer tout naturellement à Jean-Jack Queyranne, le poste de président de l’AEMR.