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Rhône-Alpes met la pression sur la SNCF

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Au moment des discussions concernant le renouvellement de la convention avec la SNCF, qui arrive à échéance en fin d’année, le conseil régional Rhône-Alpes met sur la table les premiers résultats d’une étude mettant en parallèle l’augmentation des moyens mis en œuvre et les résultats en matière de fréquentation.

Au bout de seize ans de décentralisation des services régionaux de transports de voyageurs, dont la région Rhône-Alpes a été l’un des précurseurs, c’est un constat d’étape qui vient d’être livré par le conseil régional. Avec 1300 trains et 500 autocars, l’offre de service a fortement augmenté et la fréquentation a suivi.

Longues distances en TER


D’après la première vague d’enquête réalisée auprès d’un panel de plus de 12 000 Rhône-alpins, 19 millions de déplacements sont enregistrés au quotidien sur le territoire régional, ce qui correspond à 3,64 déplacements par jour et par habitant, et 97 % de ces déplacements quotidiens sont intra-régionaux. Les autres concernent des territoires mitoyens : Suisse, Bourgogne, Provence-Alpes-Côte-d’Azur… 62 % d’entre eux sont effectués en voiture (53 % conducteur voiture et 9 % voiture passager), 25 % en marchant et l’ensemble des transports collectifs représente 10 % du nombre des déplacements. C’est avec le TER que l’on parcourt les plus grandes distances, avec 35 km en moyenne, un mode de transport qui représente 155 000 voyages au quotidien, un chiffre à rapprocher des 90 000 enregistrés en 1997.

Un réseau dense


Première région industrielle de France, deuxième région en terme de population, Rhône-Alpes possède aussi le plus important réseau de transport routier, ferroviaire et fluvial de France avec respectivement 1330 km d’autoroute, 2500 km de routes nationales, 28 000 km de routes départementales, 2700 km de voies ferrées et 550 km de voies navigables.  

Les exigences des usagers


L’effort financier de la région Rhône-Alpes pour les transports, via la SNCF, s’élève à 640 millions d’euros par an. Ce constat d’étape rendu public intervient au moment où les négociations avec la SNCF sont en cours, dans l'objectif de renouveller la convention. "Nous avons rappelé à plusieurs reprises à la SNCF les exigences qui figurent dans la convention. Nous portons, dans la négociation, les exigences des usagers", rappelle Jean-Jack Queyranne, président de Rhône-Alpes.

Troisième plus mauvais élève pour la ponctualité


Parmi les pistes d’amélioration, la ponctualité : 12,6 % des trains sont en retard de plus de cinq minutes, contre 7,7 % au niveau national, ce qui situe Rhône-Alpes au troisième plan des plus mauvaises performances, en la matière, avec des pics à 28 % pour Grenoble-Veynes. Cette dernière ligne, justement, fait l’objet d’une attention particulière et l’autorité organisatrice sera très attentive à sa survie. Egalement dans les perspectives : les services "Ter + vélo" et l’amélioration des voyageurs en temps réel. D’autres vagues d’enquête vont suivre et devraient apporter des lumières sur l’évolution des choses. A son terme, en 2015, ce sont 37 000 personnes qui se seront exprimées. 

Auteur

  • Jean-François Belanger
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