Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, et Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), viennent de signer un contrat de prêt pour un montant de 200 millions d’euros destiné à financer les nouvelles rames TER.
Lors de la présentation du budget, le président de Rhône-Alpes n’avait pas caché ses inquiétudes pour le financement des nouvelles rames TER, qui faisaient jusqu’à présent l’objet d’un crédit-bail. La Banque Européenne d’Investissement (BEI) a décidé de lui prêter main forte en lui apportant son concours pour un montant de 200 millions d’euros, représentant la moitié de la somme nécessaire.
40 rames Regio 2 N
Destiné à financer l’achat de 40 rames électriques Bombardier du type "Regio 2 N" d’une capacité de 400 personnes, ce prêt a été accordé pour une durée de trente ans, et offre la possibilité à la Région de pouvoir mobiliser les fonds au fur et à mesure de ses besoins, apportant ainsi plus de souplesse à l’ensemble du dispositif dans la mesure où les livraisons s’échelonneront du début de l’année prochaine jusqu’à la fin 2015. En coulisses, cette acquisition fait écho à l’appel d’offres lancé par la SNCF en 2010 auquel avaient souscrit six régions françaises. Dès leurs réceptions, les rames seront affectées sur les axes les plus lourds du réseau : Lyon-Saint-Etienne-Firminy, Lyon-Ambérier, Macon-Villefranche-sur-Saône-Vienne…
Deux milliards d'euros en vingt ans
Depuis 1997, date à laquelle la Région a décidé de relancer les réseaux TER et d’y inclure le futur réseau transfrontalier Cornavin-Eaux Vives-Annemasse, Rhône-Alpes aura engagé deux milliards d’euros pour le matériel roulant. Si sur cette intervalle, la moyenne d’âge de la "flotte" est passée de 30 ans à 15 ans, elle devrait continuer à rajeunir puisque "92 % du matériel est neuf ou rénové", précise Jean-Jack Queyranne. De son côté, la fréquentation, aujourd’hui de 140 000 passagers quotidiens, devrait continuer à progresser de 5 % par an. Si la BEI contribue à fournir la moitié des besoins de financement du conseil régional, la question reste entière pour la seconde moitié.