Une fois n'est pas coutume, concernant les infrastructures ferroviaires, Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, et le groupe Europe Ecologie Les Verts sont tous deux d’accord, résolument favorables au maintien des Trains de l’Equilibre des Territoires (TET).
Après la volte face d’EELV contre le projet de la ligne à grande vitesse Lyon-Turin, au sein de l’Hémicycle régional, cette fois, les écologistes prennent fait et cause en faveur du maintien des Trains de l’Equilibre du Territoire (TET), au moment où le rapport Duron peut laisser entrevoir certaines menaces.
"Les écologistes s’opposent à une vision strictement comptable du service public, a fortiori si l’on considère que l’essentiel des fonds a été investi dans de grands projets flambant neufs, rapides, directs, alors que trop souvent on délaisse des lignes plus modestes, qui assurent une indispensable couverture du territoire et un service de proximité aux habitants", explique un porte-parole d’ EELV.
De son côté, Jean-Jack Queyranne, Président de la Région Rhône-Alpes, s’inquiète du rapport de Philippe Duron, avec la menace de suppression de dessertes "nécessaires pour les territoires", et ce à quelques mois de la tenue à Paris de la Conférence Mondiale sur le Climat. "Le transport ferroviaire a été trop longtemps une prérogative déléguée à la SNCF. Désormais, c’est au Parlement de garantir les moyens d’un transport ferroviaire de qualité", estime-t-il.
Le conseil régional Rhône-Alpes en a d'ailleurs fait une priorité dans son Contrat de Plan Etat-Région 20105-2020, "afin de coller aux aspirations politiques régionales d’un aménagement équilibré et du droit à la mobilité, dans le respect des contraintes financières". Sont notamment visées les lignes de Saint-Etienne à Clermont-Ferrand, de Lyon à Paray-le-Monial, de Grenoble à Gap, de Valence à Die ou de Bourg-en-Bresse à Saint-Claude. "Je serai vigilant pour le maintien de ces lignes dans la grande Région Auvergne-Rhône-Alpes", a anticipé Jean-Jack Queyranne.