Les représentants de Réseau ferré de France (RFF) se sont présentés ce mardi 16 septembre devant le tribunal d’Evry (91). Sans surprise, le gestionnaire des infrastructures ferroviaires a été mis en examen par le parquet.
"RFF prend acte de sa mise en examen", titre froidement Réseau ferré de France, dans un communiqué diffusé ce mardi 16 septembre. Convoqué ce matin par le tribunal d’Evry (91), l’Epic est accusée "d’homicides et blessures involontaires" par les juges d’instruction, dans l’accident de Brétigny-sur-Orge, survenu en juillet 2013. Pour RFF, "cette décision était attendue".
Le déraillement du train Intercités entre Paris et Limoges, causé par le retournement d’une éclisse (une petite pièce qui relie les rails entre eux), a coûté la vie à sept personnes et fait 61 blessés. Un rapport d’expertise, remis en juillet dernier, accusait la SNCF et RFF d’avoir laissé le réseau ferroviaire se dégrader, relevant plus de 200 anomalies sur le matériel.
"RFF pourra enfin avoir accès au dossier"
Ce rapport, dont quelques bribes avaient "fuité" dans la presse, sera désormais légalement consultable par RFF, qui souhaite "mieux comprendre les possibles raisons de l’accident". Après la publication de propos particulièrement sévères pour les deux géants du rail, RFF et SNCF avaient toutefois "formellement contesté tout état de délabrement du réseau, à Brétigny comme ailleurs". Dans deux jours, soit le 18 septembre, ce sera au tour de la SNCF de se présenter devant le tribunal.