RER de Bruxelles : les « navetteurs » s’inquiètent
L’association navetteurs.be fédère les usagers de la SNCB parmi lesquels les migrants-alternants de, et vers, Bruxelles qui attendent - depuis deux décennies - le futur RER bruxellois*. Le problème, c'est que sa mise en œuvre aux abords de la capitale fédérale, nécessite des quadruplements de sections des lignes existantes afin de séparer les trafics locaux et régionaux, inter-régionaux et fret.
Un projet dont la réalisation n’en finit donc pas d’être reporté au fil des années. Si les complexes travaux bruxellois ont été effectués, notamment les sections en tunnel dans la zone Watermaël-Josaphat sur la ligne de ceinture qui desservira le «Quartier européen», les opérations sur les lignes affluentes prennent d’importants retards. Voire sont abandonnés en Wallonie.
Ainsi, dans un communiqué, l’association navetteurs.be «déplore la décision d’abandonner la mise à quatre voies des lignes Bruxelles-Nivelles (22 km) et Bruxelles-Ottignies (22 km) alors qu’aucun schéma d’exploitation n’est officiellement défini [en dépit du fait] qu’elles sont des maillons ferroviaires essentiels entre la Wallonie et Bruxelles».
Pour navetteurs.be, c’est «une nouvelle occasion manquée [des politiques] d’investir dans une vision à long terme pour la mobilité en Belgique en dépassant les querelles communautaires en envisageant les déplacements l’échelle du pays».
* Le train transporte le quart des 400 000 navetteurs/jour vers Bruxelles.