Ce 11 décembre, 35 élus ont dénoncé le report de l’examen du projet de loi de réforme ferroviaire après les élections municipales fin mars prochain. Un délai qui, selon eux, laisse le temps à la Commission européenne d’entériner son 4ème paquet ferroviaire et à la SNCF de rendre sa nouvelle organisation incontournable.
Si les grandes lignes du projet de loi de réforme ferroviaire ont été détaillées par Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, le 30 octobre 2012 puis présentées en Conseil des ministres le 16 octobre dernier, le débat parlementaire ne devrait commencer qu’après les élections municipales fin mars prochain. "Nous ne pouvons accepter une telle perspective qui laisserait les décisions sur l’avenir du système ferroviaire français au diktat de la commission européenne et de son 4ème paquet ferroviaire", estiment-ils.
Une organisation incontournable
Une période de flottement qui pourrait aussi, selon ces élus, "profiter" à la SNCF et à Réseau ferré de France (RFF) qui "tentent de mettre en place leur réforme avant le débat parlementaire et le vote de la loi pensant ainsi, rendre leur nouvelle organisation incontournable." Conclusion : les 35 élus en appellent aux rassemblements et aux actions "les plus larges sur tous les territoires", et attendent le mouvement mené par les syndicats de cheminots de demain de pied ferme.