La ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, Ségolène Royal, le Gart, la Fnaut et la CGT-Cheminots ont déploré la hausse de 2,6% appliquée par la SNCF sur ses billets de train depuis le 31 décembre.
Le 31 décembre dernier, la SNCF a rehaussé ses tarifs de 2,6% sur les billets de TGV, TER et Intercités. Qualifiée de "nécessaire à l’amélioration de la qualité du service offert aux voyageurs" par le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, cette réévaluation concerne les tarifs pleins et exempte les prix d’appels et de carte de réduction.
SNCF versus Robin des Bois
L’objectif : "proposer plus de tarifs réduits aux voyageurs les plus modestes, en contrepartie d’un effort financier limité demandé à la clientèle la plus aisée", toujours selon le gouvernement. Relayé par Alain Vidalies, secrétaire d’état aux Transports, sur les réseaux sociaux, ce soutien s’est cependant heurté au scepticisme de la ministre, Ségolène Royal, invitée le 4 janvier au Grand Jury de RTL.
L’Etat, maître des tarifs ?
Qualifiant cette hausse de "mauvais signal" envoyé aux Français, elle affirme lors de l’émission vouloir "réformer par décret la façon dont l’Etat contrôle les prix des transports publics et notamment du train, parce que les choses ne sont pas claires". A ces mots, le Groupement des autorités responsables de transport (Gart) sursaute.
Deux jours plus tard, l’association appelle l’Etat "à remplir pleinement sa mission d’autorité organisatrice de transport", à savoir "fixer les tarifs et les hausses annuelles" dans un communiqué. "Il est regrettable qu’une entreprise publique de transport applique une telle hausse de ses tarifs, alors qu’elle est en situation de monopole et que l’inflation, constatée en France en 2014, a été de l’ordre de 0,5%", ajoute le Gart.
"Décourager les voyageurs d’utiliser le train"
Même son de cloche du côté de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut). Pour cette dernière, la hausse est "injustifiée", "dangereuse", et "risque de décourager les voyageurs d’utiliser le train". La CGT-Cheminots, quant à elle, dénonce une pente vers des "inégalités sociales et géographiques". Mercredi 7 janvier, le secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, soutenait la ministre sur RTL, appelant cependant à "un peu plus de coordination" au sein du gouvernement.