Paris-Nord, première gare européenne, célèbre l’anniversaire de sa mise en service qui remonte à 1864. A cette occasion, la SNCF s'est engagée dans un programme de rénovation.
Il y a un siècle et demi, le 19 avril 1864 exactement, la gare du Nord était mise en service à Paris. Inscrite en 1975 au titre des monuments historiques, elle est devenue l’un des édifices iconiques de la capitale. La gare dessert le Nord de la France et de l'Europe, en brassant de nos jours 700 000 voyageurs quotidiens. Elle est de ce fait la première gare européenne et la troisième du monde.
La cure de jouvence d’une gare historique
Pour ses 150 ans, la SNCF a lancé un double programme de rénovation. Le premier, un plan d’action à court terme, a démarré dès le mois de janvier dernier pour s'achever à l'été. Baptisé le "plan botox" en interne, révèle la SNCF, il prévoit principalement de nettoyer les infrastructures, comme les verrières de la façade historique, les demi-lunes ou les rosaces (accessibles uniquement par des alpinistes du bâtiment). D’ici l’été, le parking sera également rénové, et des écrans d’information voyageurs supplémentaires seront installés. La gare accueillera même un fauconnier pour chasser les pigeons, dont les déjections abîment le bâtiment.
Parallèlement, la société ferroviaire a lancé fin 2013 un programme de modernisation en profondeur qui s’achèvera en 2018. A hauteur de 48 millions d’euros d’investissements, ces travaux devraient permettre d’identifier plus clairement les différentes zones de circulation, d’attente et de chalandise commerciale. "On va ranger la gare", dit le communiqué de la SNCF. Son principal objectif est d'"améliorer l’ambiance générale" de la gare, en supprimant les teintes oranges de la zone RER par exemple, ou via un "lifting intégral de la décoration et de l’éclairage de la salle d’échange RER". La SNCF annonce "l’arrivée de nouvelles enseignes, [avec] une volonté de monter en gamme". Elle compte également ouvrir une nouvelle brasserie donnant sur la gare historique, et un nouveau commerce "culture loisir". Plusieurs réflexions seraient, par ailleurs, en cours sur des projets innovants, comme celui d’implanter des arbres à même l'espace ferroviaire.