Quid des futurs bus propres d'Ile-de-France ?
L’horizon des «bus propres » en Île-de–France apparaît de plus en plus flou… Les orientions successivement annoncées par le STIF et la RATP semblent en effet manquer aussi bien de cohérence politique que de vision industrielle.
C’est ce qu’a voulu rappeler le 23 novembre 2015 la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports (FNAUT) face aux objectifs qui visent la mise en œuvre de «80% de véhicules électrique dans le parc d'autobus francilien d’ici 2025».
Un objectif qui serait toutefois incompatible avec la réalité du parc autobus actuel. D’autant plus que cette mutation impliquerait des livraisons des constructeurs à hauteur de 200 à 400 véhicules annuels, ce qu’aucun d’entre eux, même à l’échelle européenne, au sens le plus large du terme, n’est aujourd’hui en mesure d’assurer dans l’état du marché et de leurs capacités industrielles respectives.
Par ailleurs, la RATP affiche une attitude quelque peu contradictoire au fil des volontés politiques traduites dans les objectifs du STIF en faveur d’un «bus propre», dont les repères se sont avérés fluctuants.
La FNAUT estime finalement, qu'à coûts équivalents, trois bus anciens pourraient être remplacés par trois bus aux normes Euros VI, deux bus hybrides ou un bus électrique. Pour l'association, «le compte n’y est donc pas». Au moins dans les conditions de coûts actuels et de l’offre disponible.