Quand la Mairie de Paris agace les constructeurs...
Face à la Mairie de Paris, l'industrie se rebellerait-elle ? Le COFIT (Comité d'Orientation de la Filière Industrielle du Transport) a réagi le 18 décembre 2015 à l'appel d'offres ouvert relatif au transport collectif d'enfants en véhicules propres lancé par la Mairie de Paris.
«Dans cet appel d'offres, l'accès au marché, dès septembre 2016, est strictement réservé aux entreprises qui seraient équipées de véhicules collectifs au gaz ou électriques, et exclut tous les véhicules Diesel Euro VI», précise le communiqué du COFIT. Le Comité ne mâche pas ses mots et dénonce une «incohérence». Il rappelle «qu'il n'existe pas sur le marché d'autocars scolaires électriques, tandis que l'offre en autocars gaz, surtout pour des livraisons dès 2016 est quasiment inexistante». Le COFIT conclut : «nous demandons donc à la Mairie de Paris de revenir sur cette décison et d'inclure dans son appel d'offres des véhicules Diesel de norme Euro VI».
Cet appel d'offres serait-il rédigé de telle façon que seul Bolloré puisse le remporter, une fois de plus, avec un véhicule virtuel ? Le précédent de la RATP en 2014 a marqué les esprits et explique peut-être les réactions des industriels. Rappelons que le COFIT rassemble des pôles de compétitivité, l'ensemble des associations et syndicats professionnels de la construction automobile, de la carrosserie et du transport, et même l'Union des Transports Publics !