Avec le projet Atoubus, le Syndicat des transports lyonnais (Sytral) veut repositionner l'autobus au cœur de son dispositif de transport urbain. Il vient de passer commande de 79 nouveaux bus articulés pour 30 millions d'euros.
Les 79 bus articulés commandés par le Sytral vont venir s'ajouter, au fur et à mesure des livraisons jusqu'en septembre 2011, aux 16 véhicules de ce type déjà en service dans l'agglomération lyonnaise, depuis 2009.
Des véhicules qui consomment entre 55,5 litres et 66,1 litres aux cent kilomètres, selon l'état de la circulation, mais qui représentent par ailleurs une productivité supérieure : ils offrent une capacité de 110 voyageurs par rapport aux véhicules classiques (entre 70 et 80). Un atout quand on sait que le poste de conducteur participe pour une part importante au coût d'exploitation.
Le choix du Citelis d'Irisbus
Cela nécessitera toutefois des aménagements de voirie, des signalétiques spécifiques, des extensions de certains dépôts... et l'embauche de 200 conducteurs. Le matériel retenu est le Citelis d'Irisbus, construit non loin de là, à Annonay (Ardèche), qui connaît un réel engouement : "Une vingtaine de réseaux de transports urbains français sont intéressés par ce type de matériel", commente Antoine Garnier, responsable des ventes chez Irisbus.
Spécifiquement pour le réseau lyonnais, ces nouveaux autobus grande capacité intégreront divers aménagements : des puits de lumière ont été incorporés dans les plafonds, de nouvelles surfaces vitrées ont été insérées dans la carrosserie, les éclairages jour et nuit, indirects et progressifs sont conçus avec des diodes luminescentes, les portes du véhicule sont à ouverture coulissante sur l'extérieur, le confort a été sensiblement amélioré...
Un coup d'accélérateur pour doper la fréquentation
Plus globalement, le projet Atoubus est censé donner un coup d'accélérateur à la croissance de la fréquentation du réseau : "Nous étions ces derniers temps, sur une progression annuelle comprise entre 2% et 3%. Avec Atoubus, nous estimons passer à un rythme annuel au-delà des 4%", ambitionne Bernard Rivalta.